Le kératocône est une affection oculaire qui me préoccupe particulièrement dans mon métier. Même si je travaille principalement sur la peau du visage, je constate régulièrement que mes clientes avec cette pathologie souffrent aussi de problèmes cutanés autour des yeux, souvent liés aux frottements répétés. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous une information complète sur cette maladie qui touche la cornée et peut impacter significativement la qualité de vie. Je rencontre de plus en plus de personnes concernées qui me demandent conseil pour adapter leurs soins du contour des yeux.
Qu’est-ce que le kératocône et qui est concerné ?
Le kératocône, ou KC, est une maladie dégénérative non inflammatoire de l’œil qui se caractérise par une déformation progressive de la cornée. Cette dernière, normalement bombée de façon régulière, prend une forme conique, d’où le nom « kératocône » (du grec « keras » pour cornée et « konos » pour cône). Cette déformation modifie la réfraction de la lumière et engendre une vision floue et déformée.
Dans mon institut, je reçois régulièrement des clients de tous âges concernés par ce problème. Le kératocône touche environ une personne sur 2000 dans la population générale. J’observe qu’il apparaît généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, entre 10 et 25 ans. La maladie progresse pendant plusieurs années avant de se stabiliser naturellement vers 30-40 ans dans la plupart des cas.
Certains facteurs semblent favoriser l’apparition du kératocône :
- Prédisposition génétique (antécédents familiaux)
- Frottement excessif des yeux
- Allergies oculaires chroniques
- Certaines maladies systémiques comme le syndrome de Down
- Port prolongé de lentilles de contact mal adaptées
J’insiste particulièrement auprès de mes clientes sur l’importance d’éviter de se frotter les yeux. Ce geste, que beaucoup font inconsciemment, peut aggraver considérablement un kératocône existant, en plus d’irriter la peau délicate du contour des yeux.
Symptômes et diagnostic du kératocône
Les symptômes du kératocône évoluent généralement progressivement au fil des années. Au début de la maladie, les manifestations peuvent être subtiles, ressemblant à une simple myopie ou à un astigmatisme. Dans mon institut, je remarque souvent des signes qui peuvent alerter avant même qu’un diagnostic soit posé.
Les principaux symptômes comprennent :
Stade de la maladie | Symptômes observés |
---|---|
Stade précoce | Vision légèrement floue, sensibilité accrue à la lumière |
Stade intermédiaire | Astigmatisme progressif, vision déformée, halos autour des lumières |
Stade avancé | Baisse significative de l’acuité visuelle, impossibilité de correction par lunettes standard |
Pour poser un diagnostic fiable, plusieurs examens ophtalmologiques spécifiques sont nécessaires. La topographie cornéenne est l’examen de référence, permettant de cartographier la surface de la cornée et de visualiser sa déformation. Lors de mes soins du visage, je suggère souvent à mes clientes présentant des signes évocateurs de consulter rapidement un spécialiste pour réaliser ces examens.
D’autres examens complémentaires peuvent être réalisés :
- La pachymétrie, qui mesure l’épaisseur de la cornée (généralement amincie dans le kératocône)
- L’OCT cornéen, qui fournit des images en coupe de la cornée
- La biomicroscopie à lampe à fente, permettant d’observer la cornée
J’ai noté que plus le diagnostic est précoce, meilleures sont les chances de ralentir l’évolution de la maladie. C’est pourquoi je n’hésite jamais à orienter mes clientes vers un ophtalmologue dès les premiers signes.
Options thérapeutiques pour le kératocône
La prise en charge du kératocône a considérablement évolué ces dernières années. Les traitements disponibles visent soit à améliorer la vision, soit à stabiliser l’évolution de la maladie. Dans mon institut, je vois régulièrement l’impact positif que ces traitements peuvent avoir sur la qualité de vie de mes clientes.
Pour corriger la vision, plusieurs options existent :
Les lunettes correctrices peuvent suffire aux stades précoces, mais deviennent rapidement inefficaces. Les lentilles de contact rigides représentent la solution la plus courante. Ces lentilles spéciales « comblent » la déformation cornéenne et permettent une bien meilleure vision. Je conseille toujours d’être très rigoureux dans l’hygiène et l’entretien de ces lentilles.
Pour stabiliser l’évolution du kératocône, le cross-linking cornéen s’est imposé comme traitement de référence. Cette technique utilise les rayons ultraviolets A combinés à la riboflavine (vitamine B2) pour renforcer les liaisons entre les fibres de collagène de la cornée. J’ai pu constater que ce traitement, réalisé à un stade précoce, permet souvent d’éviter une aggravation rapide de la maladie.
Dans les cas plus avancés, plusieurs interventions chirurgicales peuvent être proposées :
Les anneaux intra-cornéens sont de petits segments en plastique implantés dans la cornée pour la redresser partiellement. La greffe de cornée (kératoplastie) reste la solution ultime pour les formes sévères. Cette intervention consiste à remplacer tout ou partie de la cornée du patient par celle d’un donneur.
En complément de ces traitements médicaux, j’observe que certaines habitudes quotidiennes peuvent contribuer au confort visuel. Dans mon institut, je recommande des soins apaisants pour le contour des yeux, l’utilisation de larmes artificielles en cas de sécheresse, et surtout, j’insiste sur l’importance d’éviter tout frottement des yeux.