En tant qu’esthéticienne, je constate régulièrement l’importance des soins oculaires chez mes clientes. Au-delà des soins esthétiques que je prodigue quotidiennement dans mon institut, je m’intéresse aux problématiques de santé qui peuvent affecter l’apparence et le bien-être. Le glaucome représente l’une des maladies oculaires les plus préoccupantes que je rencontre dans mon métier. Lors de mes consultations, j’observe parfois des signes qui me poussent à recommander une visite chez l’ophtalmologue. Cette maladie silencieuse mérite toute notre attention pour préserver notre capital visuel.
Comprendre les mécanismes du glaucome
Le glaucome est une maladie oculaire caractérisée par la destruction progressive du nerf optique, souvent liée à une pression intraoculaire élevée. Dans mon institut, je remarque que peu de clientes connaissent réellement cette pathologie qui constitue la deuxième cause de cécité dans les pays développés. En France, près de 800 000 personnes suivent un traitement pour le glaucome, mais j’ai appris que 400 000 à 500 000 personnes en souffriraient sans le savoir.
Ce qui rend cette maladie particulièrement sournoise, c’est son caractère silencieux. Les dommages s’installent lentement, sans symptômes apparents pendant des années. Je sensibilise mes clientes à ce fait lors de nos discussions sur les soins du contour des yeux. Le mécanisme principal implique un problème d’écoulement de l’humeur aqueuse, ce liquide qui nourrit le cristallin et la cornée. Lorsque le trabéculum (filtre d’écoulement) s’altère, la pression intraoculaire augmente au-delà des valeurs normales de 10 à 21 mmHg.
L’évolution de cette maladie touche d’abord la vision périphérique, puis s’étend progressivement vers le centre. Je conseille souvent à mes clientes de prêter attention à tout changement dans leur vision, même subtil. Une cliente m’a récemment confié avoir remarqué des halos colorés autour des lumières – j’ai immédiatement suggéré une consultation ophtalmologique qui a révélé un glaucome débutant.
Les différentes formes de glaucome
Durant mes dix années d’expérience, j’ai appris à distinguer les différents types de glaucome qui affectent mes clientes. Le glaucome à angle ouvert représente 80 à 90% des cas. Il se caractérise par une évolution lente sur 10 à 20 ans et reste généralement asymptomatique jusqu’à un stade avancé. Lors de mes soins du visage, j’observe parfois des signes subtils comme une rougeur oculaire ou une sensibilité à la lumière qui me poussent à questionner mes clientes sur leur dernier contrôle ophtalmologique.
À l’inverse, le glaucome à angle fermé est plus rare mais beaucoup plus brutal. Il provoque des douleurs intenses et nécessite un traitement d’urgence. Une cliente est arrivée un jour à mon institut avec une douleur oculaire sévère et une vision floue – j’ai immédiatement appelé un service d’urgence ophtalmologique. Le diagnostic a confirmé un glaucome à angle fermé qui nécessitait une intervention rapide.
Il existe également d’autres formes moins connues :
- Le glaucome congénital, présent dès la naissance
- Le glaucome primaire, lié à un défaut congénital
- Le glaucome secondaire, causé par d’autres pathologies oculaires
Dans mon institut, je propose à mes clientes un moment de relaxation oculaire pendant les soins, particulièrement bénéfique pour celles qui souffrent de tension oculaire. J’explique toujours que ces techniques ne remplacent pas un suivi médical mais peuvent compléter une approche préventive.
Facteurs de risque et prévention
Quotidiennement, j’échange avec des femmes de tous âges sur les facteurs qui peuvent influencer leur santé visuelle. Parmi les facteurs de risque majeurs du glaucome, l’âge occupe une place prépondérante. Le risque augmente considérablement après 40 ans, touchant environ 1-2% de la population, et jusqu’à 10% après 70 ans. Je l’explique souvent à mes clientes qui franchissent ce cap.
Les antécédents familiaux représentent également un facteur crucial, avec environ 30% des glaucomes ayant un caractère héréditaire. Lors de mes consultations beauté, je pose discrètement des questions sur l’historique familial de problèmes oculaires. D’autres facteurs comme la forte myopie ou hypermétropie, l’hypertension artérielle, le diabète ou l’apnée du sommeil augmentent également les risques.
Facteur de risque | Impact sur le risque de glaucome |
---|---|
Âge supérieur à 60 ans | Très élevé |
Antécédents familiaux | Élevé |
Diabète | Modéré |
Hypertension | Modéré |
Pour la prévention, je recommande systématiquement à mes clientes :
- Des examens ophtalmologiques réguliers (tous les 2-3 ans après 40 ans)
- Une alimentation riche en antioxydants et oméga-3
- Une bonne hydratation quotidienne
- Des pauses régulières lors du travail sur écran
Traitements et gestion du glaucome
Dans mon institut lyonnais, je côtoie plusieurs clientes qui vivent avec le glaucome. Je constate que les traitements modernes permettent de contrôler efficacement cette maladie. L’objectif principal reste la réduction de la pression intraoculaire pour protéger le nerf optique. Les collyres constituent la première ligne de traitement, avec principalement des prostaglandines et des bêta-bloquants.
Lorsque les médicaments ne suffisent pas, les interventions au laser peuvent stimuler le trabéculum pour améliorer l’écoulement de l’humeur aqueuse. En dernier recours, la chirurgie crée une nouvelle voie de drainage. Une cliente récemment opérée m’a partagé son expérience positive lors d’un soin visage adapté post-chirurgie que j’ai spécialement conçu pour elle.
J’insiste toujours sur l’importance de l’observance thérapeutique auprès de mes clientes concernées. Le suivi régulier et la prise consciencieuse des traitements sont essentiels, car les dommages déjà causés sont irréversibles. Je recommande également des techniques complémentaires comme la gestion du stress et les exercices de relaxation oculaire, que j’intègre parfois dans mes protocoles de soins pour les clientes concernées.