Depuis l’apparition des écrans, le métier d’opticien évolue. À la croisée entre la santé, la technique et le commerce, ce professionnel de la vue occupe une place centrale dans la chaîne de soins visuels. Et dans un monde où les écrans se sont imposés comme des outils omniprésents, son rôle prend une importance nouvelle, et sans doute croissante.
Une profession aux multiples facettes
L’opticien ne se limite pas à vendre des lunettes. C’est avant tout un professionnel de santé, diplômé, capable d’analyser une ordonnance, de conseiller sur les meilleures solutions visuelles, de réaliser des montages de verres, d’assurer un suivi, et même de pratiquer des examens de vue dans le cadre de son rôle élargi. Il conjugue compétences techniques et sens du service, en adaptant les équipements aux besoins spécifiques de chaque client.
Mais au-delà de la technique, l’opticien est aussi un acteur du confort et de l’esthétique. Le choix d’une monture ne se résume pas à une question médicale : c’est un acte personnel, parfois émotionnel, qui mobilise les codes de la mode, les tendances. L’opticien doit savoir guider sans imposer, écouter sans juger. Pour devenir opticien il faut obtenir un BTS Opticien Lunetier. À la suite de cette formation, vous serez alors opticien et serez en capacité de travailler dans un magasin d’optique.
L’impact des écrans pour l’humain
Depuis une dizaine d’années, l’usage des écrans avec les ordinateurs, smartphones, tablettes a explosé. En moyenne, un Français passe plus de 5 heures par jour devant un écran, un chiffre qui grimpe chez les plus jeunes. Résultat : les troubles visuels liés à la fatigue oculaire, à la lumière bleue ou à la baisse d’accommodation se multiplient. Les jeunes adultes se plaignent de plus en plus tôt de symptômes qui étaient autrefois réservés aux presbytes.
Cette évolution modifie la demande : les clients ne cherchent plus seulement à corriger leur vision, mais aussi à la préserver. Verres filtrant la lumière bleue, lunettes pour le travail sur écran, solutions spécifiques pour la lecture ou la conduite de nuit deviennent des produits de plus en plus courants. L’opticien devient alors un conseiller en ergonomie visuelle, capable d’expliquer les effets de la lumière artificielle et d’orienter vers des solutions personnalisées.
Un métier en mutation
Face à ces enjeux, le métier d’opticien évolue. La digitalisation, la montée de la vente en ligne, les centres de vision obligent les professionnels à redoubler de pertinence dans leur approche. Le service, le suivi et le conseil deviennent des éléments différenciateurs majeurs. De plus, les formations se modernisent pour intégrer les nouvelles pratiques : gestion de la lumière bleue, optique connectée, adaptation des lentilles multifocales…
L’avenir du métier est donc loin d’être menacé. Au contraire, il se dessine sous un jour nouveau : plus technique, plus proche du soin, et toujours plus humain. Car si les écrans fatiguent nos yeux, ils rappellent aussi combien un regard clair et bien accompagné reste essentiel. Dans ce monde numérique, l’opticien conserve un rôle irremplaçable : celui de gardien de notre confort visuel.